|
Régions Centre : YAKOUREN Eco-Action au secours du singe magot et de la forêt
Source : S. Hammoum, le soir d’Algérie du 17/05/2006
La réhabilitation de la forêt et la protection du singe magot est le thème d’un projet environnemental “La forêt de Yakouren et le singe magot : existence ou disparition”, que l’association universitaire écologique Eco-Action s’attelle à concrétiser en collaboration avec la conservation des forêts et l’université Mouloud- Mammeri de Tizi-Ouzou.
Eco-Action qui s’est déjà manifestée par des actions de sensibilisation et de nettoiement de sites fréquentés par les estivants autour de la fontaine fraîche où des tonnes de détritus ont été débarrassées du paysage enchanteur, en appelle à la contribution de tous pour mener à bon port son projet. Une dizaine d’associations écologiques (l’école Dali, Eco-Planète de Tigzirt, Ma ville, Mon quartier, SOS nature des Ouadhias, l’AJIE, les Amis de l’arbre (Akaoudj), l’AJVE, et la Conservation des forêts de Tizi- Ouzou et les services des forêts d’Azazga et de la région ont d’ailleurs participé avec 242 personnes aux séances de sensibilisation organisées le week-end dernier à Yakouren. Animées par les forestiers, les actions de sensibilisation ont été soutenues par des activités récréatives et pédagogiques consistant en l’imagination par les enfants, de slogans et de caricatures à peindre sur des panneaux à accrocher aux arbres pour dissuader les pollueurs. Celui réalisé par l’AJIE, association 80% féminine, présidée par Mme Lamrous Fariza montrant des milliers d’arbres postulant au visa pour fuir la pollution et la déforestation, retiendra certainement l’attention du jury puisque l’on prévoit de primer les meilleures dessins. Des dépliants ont été également distribués par les enfants aux admirateurs du singe magot présents en nombre ce week-end. Créée par un groupe d’étudiants en 1999, Tizi-Ouzou Eco-Action a le mérite de s’intéresser de près aux problèmes que vit la communauté de singes magot de Yakouren, une espèce en voie de disparition vivant à l'état spontané en Algérie, au Maroc et à Gibraltar. Victimes de la dégradation de l’écosystème, ces primates qui n’échappent pas au braconnage nécessitent aussi d’être mieux compris pour être mieux protégés, confie Amani Rabah, le jeune président de l’association qui a décroché le 2e prix national de la rencontre de Médéa “avec zéro moyen” grâce à son exposé sur le singe berbère. Une association mal récompensée de ses efforts par les pouvoirs publics puisque hormis l’aide du rectorat de l’université de Tizi-Ouzou, rien ne vient encourager ces bénévoles de la nature qui ont, par ailleurs, réalisé un bon reportage sur les primates vivant dans ces lieux où les visiteurs leur ont inculqué des habitudes néfastes à leur mode de vie en les gavant de friandises. Les forestiers qui n’ont pour leur part aucun moyen dissuasif entre les mains et qui subissent de ce fait les menaces des pollueurs et des bûcherons clandestins trouvent judicieux l’idée de travailler main dans la main avec les associations.
|
