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Mémoire de cendres
« La plus longue intervention anti-feu à laquelle j’ai participé, a durée 48 heures dans la localité d’Akaoudj en 2005 », témoigne l’officier de la Protection civile.
La même année où les massifs forestiers de la région ont subi les affres de plus de 80 incendies ayant ravagé 647 ha de forêts dont 617 ha de chêne-liège. Quant aux récoltes agricoles, le pompier annonce la destruction de 16 240 arbres fruitiers et 1782 bottes de foin. « Le 10 août 2005 à Ath Kharcha (Tadmaït), un feu de forêt a ravagé 150 oliviers et deux poulaillers (4000 poussins) en six heures de temps », se rappelle notre source. Parmi les trois plus grands incendies de l’année dernière, l’on retient celui de Harouza (sur les hauteurs de la ville des Genêts). Les feux ont calciné 80 ha de maquis. Ce jour-là, la ville de Tizi Ouzou a été engloutie dans un décor apocalyptique : une très forte canicule, un ciel rougeâtre et chargé de gaz carbonique et surtout des flammes qui, s’alimentant de denses maquis, se sont approchées de l’unité Baloua du CHU Nedir Mohamed (ex-Sanatorium). « Pour éviter que les dizaines de pensionnaires de cet hôpital ne soient incommodés par les fumées, une opération préventive d’évacuation a été effectuée », indique-t-on. Sirènes hurlantes, le chassé-croisé des ambulances a amplifié l’ambiance sinistre de ce jour d’incendie, qui, heureusement n’a pas fait de victimes.
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Et les flammes n’ont pas survécues aux assauts d’une légion de sapeurs-pompiers. En 2005, toujours, un feu de forêt a détruit 127 ha de forêts à Tagma près de Yakourène, alors qu’à Aït Bouadha près d’Azazga, 80 ha de forêts ont été perdus. Aussi, l’on se rappelle d’un incendie ayant ravagé, en 2000, près de 1100 ha de chênes-lièges sur les hauteurs d’Azazga (au lieudit Les chalets). En cette même année, la commune de Mekla a connu un sinistre qui a ravagé 700 ha d’oliveraie et détruit quelques maisons sans faire de victimes. Mais l’incendie le plus meurtrier reste celui de l’été 1993 ayant parcouru nombre de daïras du centre la wilaya. Dans la région de Beni Douala, au village de Tagmount Azouz, trois morts ont été enregistrés par ce sinistre qui a ravagé des centaines d’hectares d’oliveraie et de dense maquis aux alentours du bassin versant de Takhoukht.
(Par : A.B. El Watan Edition du 12 juillet 2006)
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Les habitants d’Akaoudj ferment la route et occupent le siège de l’APC
La tension est montée hier au niveau de la localité de Lebdahi, le chef-lieu de la commune d’Aït Aïssa Mimoum, où les habitants du village Akaoudj ont procédé à la fermeture de la route et à l’occupation du siège de l’APC.
Lassés d’attendre un représentant des pouvoirs publics auquel ils comptaient soumettre leurs revendications, quelques manifestants parmi les jeunes et moins jeunes, qui ont mené cette action de protestation ont songé à passer à une autre forme de protestation”. Cela a failli dégénérer à un certain moment, notamment lorsqu’ils ont décidé de libérer la route et prendre d’assaut le siège de la mairie. D’ailleurs même les membres du Comité de village qui tentaient “d’arracher quelque chose de crédible” au secrétaire général de la daïra locale quant à la venue d’un responsable de la wilaya ou du chef de daïra de Ouaguenoun, ont reconnu à cet instant-là que la situation devenait de plus en plus non métrisable. “Répondez-nous, ils viennent ou ils ne viennent pas?. On doit rendre des comptes à la population qui s’impatiente dehors”, ne cessait de lancer le président dudit comité aux SG et P/APC présents.
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“Le chef de daïra intérimaire de Ouaguenoun arrive...” répétaient à chaque fois ces derniers. Finalement aucun officiel ne s’est déplacé sur les lieux mais grâce à leur sagesse, des membres du comité ont pu convaincre tout le monde de se maîtriser. Et c’est dans le calme que les citoyens d’Akaoudj ont levé le camp sans pour autant lâcher prise puisqu’ils comptent revenir à la charge peut-être dès aujourd’hui.
“C’est la parfaite image du mépris des pouvoirs publics à l’égard de notre village, ce qui vient de se produire aujourd’hui le reflète. Dans d’autres régions il suffit d’une petite action pour que les autorités bougent dans tous les sens. Nous on continue de nous ignorer” nous dit Djamel, qui n’est autre que le président du comité du village d’Akaoudj. C’est, en fait, pour attirer l’attention de ces mêmes autorités que la population d’Akaoudj est descendue dans la rue hier.
APC d’Aït Aïssa Mimoum, le blocage persiste
“C’est une décision qui a été prise lors de l’assemblée générale du village, tenue il y a à peine quelques jours, avant cela nous avions sollicité tous les services concernés, à savoir le wali, le chef de daïra de Ouaguenoun mais en vain”, expliquera Djamel estimant que lui et ses concitoyens ne pouvaient pas assister à la dégradation de l’état de leur village passivement. Pourtant, estime notre interlocuteur, “ nous ne demandons pas la lune, nous revendiquons juste une prise en charge. Notre village est un des plus importants de la commune par sa population qui s’élève à près de 5 000 habitants. Mais il souffre de manques dans les différents domaines. Notre jeunesse a plongé dans la débauche à cause de l’indisponibilité d’infrastructures de loisir. Notre unité de soins est à l’abandon. Cela sans parler du manque de gaz de ville...”. il s’agit là, en somme des principales revendications des villageois d’Akaoudj. Djamel soutient, en outre, que son village n’a bénéficié d’aucun projet de PCD ces quelques dernières années. En parlant de PCD, on doit noter que l’APC d’Aït Aïssa Mimoum connait une situation de blocage depuis déjà quelques mois. Son président a subi même un retrait de confiance d’un bloc de six élus à savoir trois du RCD, 2 du FLN et un RND. Le retrait de confiance à l’encontre du maire FFS a été voté le 31 août passé, mais cette sanction n’a pas été suivie de décision officielle émanant des services publics. Le P/APC s’est maintenu ainsi à son poste. “ Nous ne comprenons pas cet état de faits. Le maire, puisqu’il ne veut pas partir de son propre gré doit être relevé de ses fonctions par les pouvoirs publics”, nous a dit à ce sujet l’un des vice-présidents de cette APC Mustapha Slimani, en l’occurrence, que nous avons rencontré hier sur les lieux puisqu’il “est aussi villageois d’Akaoudj” a-t-il dit. En fait, plus d’un attribue cette “situation d’oubli” dans laquelle se trouve le village Akaoudj à cet état de blocage de l’APC d’Aït Aïssa Mimoun.
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Ratissage sur les monts de Sidi Naâmane et dans la forêt d’Akaoudj
Un accrochage signalé près de Guettous Les forces de sécurité ont déclenché une grande opération de ratissage sur les massifs forestiers entourant Guettous et Bordj Sebaou, dans la commune de Sidi Naâmane. Le ratissage qui a été déclenché, mercredi soir, s’est poursuivi le lendemain avec un accrochage dans les environs de Guettous. Cet accrochage qui a, selon des sources, duré près de deux heures, n’a pas encore livré de bilan mais il semble que le groupuscule a réussi à décrocher et à se perdre dans la forêt d’où on peut facilement rallier par Attouches et Akaoudj la région du versant est, et de là gagner assez facilement le massif de la Mizrana. Il semble que les forces de l’ordre ont agi sur renseignements faisant état de la présence d’un groupuscule armé dans la forêt surplombant Guettous.
Trois hélicoptères ont survolé, ce jeudi, cette zone et pilonné les régions suspectes. Les forces sécuritaires ont, quant à elles, débordé sur la forêt voisine sise dans la région d’Akaoudj. Guettous, ce village de Sidi Naâmane, est un lieu servant actuellement, selon des habitants de la région, de transit aux bandes armées venant de Sidi Bounab ou s’y rendant.
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Les habitants des lieux disent ne plus supporter ces intrusions. Les forces de l’ordre sont sur le qui-vive en Kabylie, traquant les hordes terroristes de jour comme de nuit. Selon nos sources, les éléments armés qui arrivent à faire des incursions dans la région passent par la forêt de Lella Messad, arrivent au-dessus de Tizi Gheniff et, de là, rejoignent successivement Boumahni Amjoudh avant d’essayer degagner les monts du Djurdjura, ou bien le Sidi Ali Bounab à partir du Guergour ou de Boumahni. Il est vrai que les populations, en particulier celles habitant les environs du massif de Boumahni, comme Tizi Ameur, Igharbiene et Kantidja, sont équipées de mobiles et ont placé dans leurs villages des vigies et des sirènes afin d’alerter les villageois en cas d’intrusion. Mais, ceux de Sidi Naamane, des fellahs pauvres et isolés, sont eux à la merci des éléments armés. Aujourd’hui, les forces de l’ordre sont dans la région et les groupuscules armés sont traqués dès qu’ils tentent un déplacement.
Source: www.voix-oranie.com Par: M. Chabane
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Régions : TIZI-OUZOU L’APC d’Aït Aïssa Mimoun fermée par la population
Les manifestants menés par le comité de village ont fait sortir d’abord le personnel de la mairie avant de procéder à l’occupation mardi dernier des lieux. Les villageois ont du mal à cacher leur colère devant ce qu’ils appellent la fuite en avant des responsables de la commune qui ont pourtant pris des engagements solennels au sujet de la prise en charge de leurs doléances. L’on se rappelle en effet de l’organisation d’une action similaire assortie d’une action de fermeture de la route, il y a quelques mois de cela. Ce jour-là, l’ex-maire avait pris des engagements que l’actuelle équipe peine visiblement à satisfaire. Il reste que les citoyens d’Akaoudj ne peuvent plus attendre face à l’inaction des autorités. L’aménagement urbain, le gaz de ville, l’état des routes plus que déplorable, la prise en charge de la jeunesse... Ce sont là quelques revendications qui attendent satisfaction. La population de Akaoudj estime que le faubourg le plus peuplé des villages de la commune est délaissé par les pouvoirs publics. D’où la montée au créneau, hier. Cette action de rue risque de se reproduire si les choses restent en l’état. C’est du moins la menace que risquent de mettre en pratique les citoyens de la région, si effectivement le président de l’APC ne daigne pas répondre aux doléances de la population. «C’est visiblement le seul langage que comprennent les autorités, puisque la population n’est écoutée que par le biais des actions de protestation», tempête un représentant du village Akaoudj. Nous avons appris que le maire de Aït Aïssa Mimoun a tenu une réunion de travail avec les représentants du comité de village au siège de l’APC. Les pourparlers ont porté sur la plateforme de revendications du village. Les délégués de la population d’Akaoudj ont exigé des engagements fermes et écrits, puisque, estime l’un d’eux, «nous en avons marre des promesses sans lendemain». Il y a lieu de rappeler que l’APC de Aït Aïssa Mimoun a été bloquée durant presque deux années. La destitution de l’ancien maire a débouché sur l’installation d’un nouveau président de l’APC soutenu par la nouvelle alliance FFS-RCD. Commune pauvre et pratiquement sans ressources, Aït Aïssa Mimoun patauge encore dans le sous-développement que les deux années de blocage ont accentué. La nouvelle équipe aux commandes a probablement de la volonté pour aller de l’avant mais reste prisonnière du manque flagrant de moyens. C’est ce que veulent faire comprendre à la population les élus de la majorité.
Par: Gaya B. Le Soir d'Algérie édition du 11 mars 2010
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Les villageois d’Akaoudj montent au créneau
Cela reste peu évident. Las d’attendre du concret, les villageois sont déterminés à investir une fois encore la rue dans l’espoir de voir la situation de leur village sérieusement prise en charge. Les villageois se disent lésés par les promesses formulées par les autorités locales pour l’amélioration de leur cadre de vie qu’ils qualifient de désastreux. Plusieurs démarches ont été entreprises par le comité de ce village afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics vers cette localité.
Les habitants du village Akaoudj, dans la commune d’Aït Aïssa Mimoun, comptent réinvestir la rue aujourd’hui en observant une journée de protestation devant le siège de leur APC. La mairie d’Aït Aïssa Mimoun risque d’être bloquée pendant toute la journée d’aujourd’hui 9 mars, la population d’Akaoudj, l’un des plus importants villages de la commune entend l’occuper afin de crier leur colère quant à la situation qui prévaut au sein de leur localité. Ce n’est pas la première fois que ces villageois montent au créneau en menant de telles actions.
Il y a quelques mois, ces derniers ont fermé la même APC et ont bloqué la route pour faire valoir leur droit. Lors de cette manifestation d’envergure, les habitants d’Akaoudj étaient en colère contre le laisser-aller dans lequel était jeté, disaient-ils, leur village. Ils reviennent ainsi à la charge à travers cette journée de protestation prévue pour aujourd’hui à l’initiative du comité de village en concertation avec la population locale. Tout porte à dire que rien n’a été fait pour satisfaire la plate-forme de revendications soumise aux autorités locales à l’occasion de la première manifestation. Sinon, les habitants n’auraient pas décidé de cette autre action, quoi qu’il en soit, la commune d’Aït Aïssa Mimoun risque de passer une journée perturbée à moins que des engagements viendraient dissuader les initiateurs de la protestation. Cela reste peu évident. Las d’attendre du concret, les villageois sont déterminés à investir une fois encore la rue dans l’espoir de voir la situation de leur village sérieusement prise en charge. Les villageois se disent lésés par les promesses formulées par les autorités locales pour l’amélioration de leur cadre de vie qu’ils qualifient de désastreux. Plusieurs démarches ont été entreprises par le comité de ce village afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics vers cette localité. Mais en vain, pour ce comité et l’ensemble des villageois, la rue est l’ultime recours qui reste devant eux pour espérer voir des projets de développement atterrir à Akaoudj, des projets seuls à pouvoir sortir ce village de son marasme quotidien.
Il est à noter que la commune d’Aït Aïssa Mimoun a connu une longue période de blocage au lendemain des élections municipales de 2007. Cela suite au retrait de confiance voté par l’assemblée à l’encontre du maire qui a fini par jeter l’éponge. Depuis la gestion de la collectivité a été conféré à l’alliance FFS-RCD, celle-ci sera confrontée aujourd’hui à son premier véritable test qui viendrait perturber la sérénité qui semblait retrouver par cette commune qui n’est toutefois pas, semble-t-il, en tout cas, au bout de ses peines, à l’image d’ailleurs du village Akaoudj.
M.O.B. La Dépêche de Kabylie du 09 mars 2010
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